

Il y a dix ans, je composais Slow Motion, un morceau instrumental lent, minimaliste, traversé de piano, de nappes synthétiques, de silence, d’un discours historique et de bruits de foule. Une pièce suspendue, presque immobile, où le temps semblait s’étirer à l’infini.
Dix ans plus tard, ce fragment est devenu un point de départ.
Slow Motion Variations est un voyage en dix mouvements, une exploration des cicatrices du passé, du poids du silence, et de ce regard porté sur le monde à travers une brume ralentie. Chaque morceau puise dans l’ADN du morceau d’origine, tout en ouvrant de nouvelles portes : piano seul, piano et violoncelle, textures mouvantes, espaces vides.
Ici, le temps n’avance plus. Il se dissout, répète, s’égare.
Les souvenirs deviennent paysages.
La contemplation, une forme de résistance.
La lenteur, une façon de survivre au vacarme.
Slow Motion Variations est un album instrumental, mais profondément habité.
C’est une traversée.
Une tentative de retenir quelque chose – même si tout, déjà, s’éloigne.

Ten years ago, I composed Slow Motion — an instrumental piece built on slowness, silence, minimalist piano, synth textures, a historic speech, and distant crowd noises. A suspended fragment, where time seemed to stretch endlessly.
A decade later, that fragment has become a point of departure.
Slow Motion Variations is a journey in ten movements — an exploration of wounds from the past, the weight of silence, and a gaze turned toward the world through a slowed-down haze.
Each track draws from the DNA of the original piece, while opening new doors: solo piano, piano and cello, shifting textures, empty spaces.
Here, time no longer moves forward. It dissolves, repeats, gets lost.
Memories become landscapes.
Contemplation becomes a form of resistance.
Slowness becomes a way to survive the noise.
Slow Motion Variations is an instrumental album — but one that breathes.
It’s a passage.
An attempt to hold on to something — even as everything, already, drifts away.





